Liberté incarcérée

(réédition d’À l’ombre de la vérité)

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Extrait du livre :

« Dans l’esprit de Catherine, l’image saisissante de ce père usé par la souffrance se pétrifia à l’instant. Gilbert le Conquérant, comme elle s’amusait à l’appeler parfois, était désormais conquis, de toute évidence. 

Une autre grande épreuve semblait avoir envahi sa patrie intérieure et pris possession de ses hauts lieux. Ce héros, du moins aux yeux de sa fille, s’était mesuré à plus fort que lui et avait visiblement perdu le combat. L’honorable juge Traversière avait finalement abdiqué et déposé ses gants aux pieds du géant qu’est le Destin. Fait K.O. par ce champion de boxe jamais vaincu, celui qui n’était qu’un homme, après tout, allait cette fois-ci rester au tapis. 

Même s’il avait pris soin de s’asperger le visage d’eau froide et de se pincer les joues pour leur redonner de la couleur avant de sortir de son cabinet improvisé, le juge sans toge parvint mal à cacher ses véritables états d’âme. Ses yeux éteints et cernés le trahirent en moins de deux. On aurait dit qu’un immense chagrin avait fait sombrer son cœur jusqu’au fond de son être, où il l’avait enfoui comme la mer avait englouti l’Atlantide. Catherine, qui le connaissait trop bien pour être dupe de sa tentative, se garda malgré tout de lui en faire la remarque. Elle ne chercha donc pas à lui tirer les vers du nez, par respect pour le désir évident qu’avait son père de ne pas accabler sa fille incarcérée outre mesure. 

Elle le laisserait venir, à son rythme et à sa manière. Elle allait, elle aussi, souffrir en silence, de le voir souffrir lui-même. »

Commentaires apparaissant au dos du livre Liberté incarcérée

Me Jean Claude Dubuisson,  B.A., Pol.Sc., LL.B., candidat à la députation

« Ce livre est l’un des meilleurs que j’ai eu la bonne fortune de savourer au coursdes dix dernières années. Son histoire, racontée avec une certaine ingénuité, permet à tout le monde de voir une page de leur vie dans celle de Catherine.

Tout ce mélange de douleur et d’espoir nous donne envie de croire à une destinée ne pouvant être que lumineuse. La beauté, la fluidité et la finesse avec lesquelles les moments aigres-doux et déchirants de la vie de Catherine nous sont décrits soulèvent la passion enviable de toute âme pure et surpasse nettement une simple philosophie.

Seules les grandes âmes peuvent toucher leurs lecteurs avec cette rare sensibilité. Je conseille ce roman sans réserve et je suis sûr que vous éprouverez le même plaisir que j’ai eu à le dévorer. »
 

Yanick Jomphe, présidente de Consultants YJomphe, Ph. D., Université Paris VIII et Paris-Sorbonne

« Ce roman rempli d’amour, de subtilité et de suspense est écrit dans un style descriptif sublime. Il nous porte à réfléchir sur la vie et ses bontés. Marie-Andrée Gagnon propose une expression distinguée qui touche la sensibilité du lecteur.

J’ai lu ce livre avec émotion, et ce, jusqu’à la dernière page. Ce récit raconte l’histoire d’une femme courageuse, généreuse et d’une grande bonté. La détonation des phrases saisissantes de Marie-Andrée Gagnon impressionne… laisse même bouche bée.

Il n’y a de vérité vraie que la vérité poétique, et de véritable histoire que le roman (Miguel de Unamuno) ! »